Après le décès d’un proche, les familles doivent organiser ses obsèques et, à défaut de volontés laissées par le défunt, choisir entre l’inhumation ou la crémation. Selon une étude CSNAF, près d’un Français sur deux anticipe son décès en laissant des instructions ou des recommandations. Pourtant la décision n’est pas anodine et peut être difficile à prendre, reposant souvent sur des appréciations très personnelles. Quelles sont les différences entre ces deux rites funéraires ? Comment faire le meilleur choix possible ? Granimond vous explique tout.
L’inhumation, une coutume funéraire très répandue
Inhumer (ou enterrer) un défunt est le fait de placer son corps en terre et de réaliser une sépulture dédiée à sa mémoire. C’est une pratique funéraire pratiquée dans la majorité des cultures.
L’inhumation a lieu le plus souvent dans un cimetière :
- celui de la commune où le défunt résidait
- celui de celle où il est décédé ou
- celui de celle où est situé le caveau familial.
En métropole, elle doit avoir lieu au moins 24 heures, au plus tard 6 jours après le décès et nécessite une autorisation d’inhumation auprès du maire de la commune choisie. À l’étranger ou en territoire d’outre-mer, ce délai est fixé à 6 jours à partir du moment où le corps est entré en France.
Le défunt est ensuite inhumé dans une concession funéraire, c’est-à-dire un emplacement du cimetière dont l’usage est acheté. Un acte de concession est alors rédigé, précisant la destination de celle-ci (individuelle, collective ou familiale) ainsi que sa durée (temporaire, trentenaire, cinquantenaire ou perpétuelle). Si le défunt n’en possédait pas, il est inhumé en terrain commun, dans un emplacement individuel fourni gratuitement par la commune pour une durée d’au moins 5 ans.
Ses proches peuvent choisir librement l’opérateur funéraire qui s’occupera, entre autres, des démarches entre le décès et l’inhumation. Selon les prestations choisies, le coût d’une inhumation est variable. Néanmoins, il reste suffisamment élevé en raison du travail de marbrerie à effectuer.
La crémation, une pratique très ancienne de plus en plus plébiscitée
La crémation, à ne pas confondre avec l’incinération qui concerne le traitement des déchets et non des corps par un incinérateur, est de plus en plus répandue en France. D’ailleurs, la tendance croissante à choisir la crémation se poursuit. Ils étaient 39% à envisager la crémation en 2005, 41 % en 2007, 44 % en 2009 et 51 % en 2019.
Cette pratique funéraire, pourtant très ancienne dans certaines cultures, vise à brûler et réduire en cendres le corps d’un être humain dans un crématorium. Elle doit avoir lieu dans les mêmes délais que ceux d’une inhumation et nécessite également l’autorisation du maire du lieu du décès ou de celui de la mise en bière, en cas de transport du corps.
Depuis 2008, la loi a imposé à toutes les communes de 2000 habitants et plus, de disposer d’au moins un espace cinéraire dans son cimetière à compter du 1er janvier 2013. Les cendres ne peuvent donc plus être gardées chez soi, mais conservées ou dispersées dans cet emplacement dédié.
Après la crémation, les proches peuvent choisir de déposer l’urne cinéraire les recueillant dans un espace collectif, un columbarium, pouvant accueillir une à plusieurs urnes. Ils peuvent également opter pour la dispersion des cendres dans le jardin du souvenir, un espace collectif aménagé à cet effet dans le cimetière. L’urne peut aussi être placée en terre, dans un petit caveau individuel, une cavurne.
Inhumation et crémation : ce qu’il faut retenir
Que ce soit l’inhumation ou la crémation, c’est un choix intime dont il est important de parler de son vivant, afin de faire respecter ses dernières volontés auprès de ses proches. Tout comme pour l’inhumation, le choix du prestataire funéraire organisant la crémation est libre. Le coût varie également selon les prestations souhaitées. Souvent méconnue par les familles, la cérémonie de crémation est parfois appréhendée. Or, dans une grande majorité des cas, les crématoriums proposent un moment d’adieu et de recueillement avant la crémation, ainsi que la possibilité d’une bénédiction religieuse en présence d’un officiant.
L’équipe Granimond
1 Avis
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Je pense que c’est important d’avoir la possibilité de choisir! Tout dépend de nos croyances et il faut les respecter! Mais je sais que l’incinération est plus écologique et il faut aussi penser à la terre et les humaines vivantes.