Après une crémation, les cendres du défunt sont déposées dans une urne cinéraire. Elles sont ensuite dispersées soit dans un jardin du souvenir soit dans un columbarium. Comment, alors, la mémoire du disparu peut-elle être conservée pour faciliter le recueillement de la famille ? Granimond fait le point sur la signalétique adaptée et les différentes possibilités qui s’offrent à vous.
Le respect de la mémoire des disparus dans les sites cinéraires
Les lieux cinéraires possèdent deux rôles complémentaires pour les proches de personnes ayant choisi la crémation :
- Ils permettent aux familles d’organiser la cérémonie des adieux, via la dispersion ou la conservation des cendres.
- Ils représentent un lieu symbolique puissant, pour se recueillir et se souvenir des disparus.
L’un des composants essentiels pour respecter la mémoire des défunts est la signalétique. Qu’est-ce que c’est exactement ? Ce sont tous les éléments sur lesquels sera portée l’identité du disparu.
Celle-ci est composée :
- Du ou des prénoms
- Du nom de famille et ou nom de jeune fille pour les femmes mariées
- De la date de naissance
- De la date du décès
- D’un signe religieux si la personne en a émis le souhait.
Quelle signalétique pour les columbariums et jardins du souvenir ?
Une fois les urnes cinéraires placées dans le columbarium, celui-ci est fermé de manière à protéger les cendres des défunts. C’est pourquoi la loi prévoit que l’identité des personnes disparues soit gravée sur une plaque prévue à cet effet. Cette dernière est apposée directement sur le columbarium et permet de garder la mémoire des personnes ayant choisi la crémation.
De même, dans le jardin du souvenir où sont dispersées les cendres, la collectivité locale en charge de la gestion du cimetière doit mettre à disposition des éléments de signalétique, c’est-à-dire prévoir un dispositif de marquage accueillant l’identité des personnes concernées :
- colonne
- livre du souvenir ou simple plaque commémorative.
En tant que gestionnaire, la commune indique aux familles les règles de cette signalétique : mise à disposition de plaques à apposer sur le dispositif de marquage, taille et style des caractères, etc.
Quelle signalétique faut-il prévoir pour préserver la mémoire des défunts : ce qu’il faut retenir
La signalétique compose tous les éléments sur lesquels l’identité du défunt est portée (nom, prénom, date de naissance ou de décès, etc). La signalétique peut prendre la forme d’une plaque commémorative ou d’un livre du souvenir par exemple. On la retrouve aussi bien dans les columbariums que dans les jardins du souvenir.
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L’équipe Granimond
4 Avis
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peut on disperser les cendres sur la terre sans rien faire d’autres
merci-
Bonjour, merci pour votre commentaire. Il faut que la dispersion des cendres soit faite dans un espace dédié.
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Bonjour, dans le cas d’une personne proche décédée ayant fait don de son corps à la science et dont nous ne récupérons ni corps, ni cendres, je voudrais quand même apposer une plaque en sa mémoire dans un jardin du souvenir. Pensez-vous que cela soit possible en l’absence de restes?
Sinon où puis-je faire apposer une telle plaque?-
– L’article L 2223-2 Créé par LOI n°2008-1350 du 19 décembre 2008 – art. 15 précise ;
…/…
« Le site cinéraire destiné à l’accueil des cendres des personnes décédées dont le corps a donné lieu à crémation comprend un espace aménagé pour leur dispersion et doté d’un équipement mentionnant l’identité des défunts, ainsi qu’un columbarium ou des espaces concédés pour l’inhumation des urnes»
De plus, la circulaire du Ministre de l’Intérieur n° 2009-32108 du 14 décembre 2009 apporte des précisions sur l’équipement mentionnant l’identité des défunts :« il peut s’agir d’un monument, d’un mur où les noms sont inscrits directement ou à l’aide de plaques commémoratives individuelles, voire d’un équipement informatique, sous réserve des prérogatives de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés. Quel que soit le type d’équipement choisi, il doit permettre la conservation des informations sur une durée au moins équivalente à celle applicable aux actes d’état-civil »
– soit conservées dans l’urne cinéraire, qui peut être inhumée dans une sépulture ou déposée dans une case de columbarium ou scellée sur un monument funéraire à l’intérieur d’un cimetière ou d’un site cinéraire visé à l’article L. 2223-40 ;– soit dispersées dans un espace aménagé à cet effet d’un cimetière ou d’un site cinéraire visé à l’article L. 2223-40 ;
– soit dispersées en pleine nature, sauf sur les voies publiques.
Commentaire et analyse :
o L’art. R. 2223-8 CGCT Créé par Décret 2000-318 2000-04-07 jorf 9 avril 2000 qui précise ;
Aucune inscription ne peut être placée sur les pierres tumulaires ou monuments funéraires sans avoir été préalablement soumise à l’approbation du maire.o Le maire dispose donc d’un pouvoir d’autorisation préalable des inscriptions sur les monuments funéraires. Il prendra soin de préciser les modalités pratiques de la délivrance de cette autorisation d’inscription dans le règlement du cimetière. Il convient naturellement d’entendre ce texte comme visant les inscriptions autres que celles relatives à l’état civil de la personne inhumée, puisque ici le maire se contente de vérifier la réalité de ces informations. Il s’agit en pratique d’éviter que des épitaphes ou des emblèmes ne viennent troubler l’ordre public dans le cimetière. Ainsi, le maire va pouvoir s’opposer aux inscriptions injurieuses ou mettant en cause des institutions ou corporations.
o Le pouvoir d’autoriser toute inscription jugée par lui non contraire à l’ordre public (qui se décline traditionnellement autour des notions de sécurité, de tranquillité et de salubrité publique) et dont la dignité de la personne humaine fait partie intégrante (CE Ass. 27 octobre 1995 – Commune de Morsang-sur-Orge).
o La jurisprudence avait déjà admis que la notion d’ordre public pouvait comprendre, dans certaines circonstances, des aspects de moralité publique. Dans un arrêt d’assemblée du 4 février 1949 Dame Veuve Moulis (CE Ass. 04 février 1949, Dame Veuve Moulis, req. n° 91208), le Conseil d’État avait consacré que le maire avait la charge de veiller à la décence des inscriptions funéraires apposées sur les monuments. En l’espèce, le maire avait fait supprimer l’inscription « victime innocente » placée sur la tombe par la veuve du défunt fusillé à la Libération sur ordre de la cour martiale.
o Il est à noter qu’il est fréquemment constaté, dans bon nombre de cimetières, que le nom d’un défunt soit inscrit, au titre de la mémoire, sur la stèle alors même que le corps ne repose pas dans ladite sépulture.
C’est pourquoi, in fine, après autorisations du Maire et sous réserve de l’appréciation souveraine des tribunaux, l’inscription d’une personne sur le support de mémoire du Jardin de Dispersion, même si les cendres du défunt n’y ont pas été dispersées pourraient y être réalisée. Cette disposition restant, à notre sens, à l’appréciation du Maire.
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